INTI - Christina Rosmini

https://youtu.be/pfQICoPbKRM

« INTI » le nouvel album de Christina Rosmini sorti le 26 mai dernier chez Couleur d’Orange / L’autre Distribution est une bouffée d’air frais, d’amour, qu’elle partage dans la douceur de ses mots et ses notes aux couleurs pastel.

Christina Rosmini la marseillaise à la générosité faite sienne : que de chemin parcouru depuis ses petits pas de rat à l’opéra de Marseille dirigé alors par l’immense Roland Petit. Une artiste complète aussi bien reconnue dans le chant, la danse, la musique que la comédie, à la solide formation théâtrale complétée par une technique vocale irréprochable. Une artiste qui s’est produite sur les plus grandes scènes avec un passage par le festival d’Avignon. Des témoins de renoms ont pu en témoigner comme Georges Moustaki, Vladimir Cosma, Roger Louret, Etienne Roda-Gil, ou encore plus récemment Jean-Luc Revol, Michel Fugain, Fabienne Thibeault et Maxime Le Forestier. Une artiste qui depuis ses débuts sur la scène en 1991 avec son rôle de l’Espagnole dans « Les nuits noires de monde » de Michèle Bernard n’a cessé de combler son public de plus en plus nombreux, auquel sa fidélité est restée intacte.

Dans un savant mélange des instruments, sa musique donne vie à ses textes dans des rythmes allant de la mélancolie du murmure aux pas de danse entraînant vers la conscience du temps qui nous reste pour être digne de notre planète qui nous abrite. Des instruments vivants sous les doigts agiles de Bruno Caviglia pour les guitares, Sébastien Debard pour les claviers et l’accordéon entre autres, Xavier Sanchez à la batterie, Bernard Menu à la basse et Christina Rosmini au maniement incontestable du tambour et des castagnettes.

https://youtu.be/es_jsALbU0M

INTI, le titre de son nouvel album, après « Sous l’oranger » en 2009, « Lalitá » en 2016 et « Tío Brassens » en 2018, tire son nom de cette force divine reconnue par tous les peuples andins qui a soufflé dans le cœur, l’âme de Christina Rosmini pour qu’elle nous révèle le fruit de ses inspirations recueillies au fil de ses voyages sur notre planète terre, dans lesquels ses rencontres humaines en sont le témoignage vibrant. Elle qui aurait voulu enchanter le monde, ensoleiller le quotidien, qu’elle se rassure la poésie de ses chansons nous apporte une lumière chaleureuse à l’image de sa personnalité solaire, sans oublier une touche d’humour qui stimule nos sens.

Bien au-delà de ses revendications que l’on peut qualifier d’humanistes et féministes, Christina Rosmini, la magicienne passionnée des mots, des notes, revendique au fil de ses textes, dans le battement de son cœur, un message d’espoir, une foi qu’elle met dans l’Homme : une ode à la vie, à l’amour qui transpire dans son grain de voix velouté, hypnotique. Une ouvrière qui ne rechigne pas à la tâche, en remettant sans cesse sur le métier son ouvrage pour l’améliorer tant dans le phrasé que dans la prononciation, afin de trouver le ton juste dans la puissance des non-dits qui touche son public au plus profond de leurs cœurs, tel un rayon de soleil éclairant le visage de notre conscience.

De belles mélodies emballent cet album au quatorze titres dont le beau discours nous interpelle, nous enchante, même si la douleur d’une rupture, d’un premier amour laisse place aux thèmes de l’actualité avec les souffrances de notre terre, de nos océans, ragaillardis par le chant des oiseaux, héros de tous les temps. De petits accords coquins viennent balancer sa vision lucide du monde avec une brassée de fleurs se répandant dans un  jeu à quatre mains. Mais oublions, oublions, tous ces tracas pour nous concentrer sur la sève voluptueuse de notre existence qui nous fait vivre au rythme de ces petits riens qui mis bout à bout sont le sel de la vie.

Un album intime à la musicalité méditerranéenne, fidèle à ses racines, qui vous emporte vers la lumière de ses soleils qui illuminent son amour pour la vie qu’elle veut partager avec son public dans un pardon à la sincérité flamboyante.

« INTI » un album édité par Couleur d’Orange / L’Autre Distribution, une très belle découverte de Xavier Chezleprêtre.