L’esprit de Barbara flottait dans cette petite salle nichée sous les toits du théâtre des Variétés, dans ce même théâtre où Barbara s’est produite en 1974 comme aime à le rappeler Anne Peko.
Accompagnée d’un pianiste (ce soir Pierre-Michel Sivadier), d’un violoniste (ce soir Aurélien Guyot pour la première fois dans ce spectacle) sur une petite scène où trônent ici et là un costume, une chaise, un guéridon, une bougie, une valise, Anne Peko nous fait voyager dans l’univers de la regrettée Barbara.
Sous les lumières douces de Franck Thévenon, Anne Peko évolue avec tendresse, avec humour, avec conviction, avec émotion, au fil des très beaux textes qu’elle a choisis dans le répertoire de Barbara.
Anne Peko arrive les pieds nus sur scène pour mieux prendre possession des traces de Barbara, pour mieux entrer en communion avec son souvenir, puis drapée dans sa belle robe rouge elle commence à captiver notre attention avec sa voix qui parfois étrangement a des intonations de Barbara.
De belles surprises dans ce programme, un choix très éclectique dans ce fabuleux répertoire de la grande Dame qui permet à Anne Peko de mettre en avant son talent de comédienne avant celui de chanteuse.
Sa curiosité toute naturelle lui a permis de dénicher des petites pépites qui sont très peu connues de nos oreilles comme « Soleil noir », « J’ai troqué » ou « Maîtresse d’acteur » jusqu’aux grands standards qui sont incontournables avec « Nantes », « L’aigle noir » ou « Göttingen » et dont le public raffole ; sans oublier « La petite cantate » objet du délit.
C’est un bel hommage qu’Anne Peko rend simplement, tout en finesse à la Dame en noir qui restera à jamais dans nos mémoires : la grande Barbara… « Ma plus belle histoire d’amour »…
« Ma cantate à Barbara » au théâtre des Variétés, les vendredis et samedis à 19h30 et le dimanche à 15h30 jusqu’au 06 janvier 2019.
le billet de bruno 