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Au gré de mes sorties retrouvez mes impressions qui je l'espère vous donneront l'envie d'aller au théâtre , voir un ballet, écouter un chanteur, un concert.

Le billet de Bruno

Je m'appelle Georges...Et vous ?

« Je m’appelle Georges…Et vous ? » une comédie romantique de Gilles Dyrek mise en scène par Eric Bu sur la scène du Théâtre Actuel La Bruyère, reflète une histoire complètement décalée, loufoque.

 

Dans un décor aux panneaux fuyants à la blancheur immaculée, se dessine en lettres lumineuses que tout roman commence par une fin. Dans un jeu très ludique en interaction avec le public, les jeux de mots fusent sur la signification des prénoms de chacun des protagonistes. Je m’appelle Georges…Et vous ? Un enchaînement de rires donne le ton de cette comédie au caractère surprenant.

Surprenant par sa conception évoquant l’univers d’une bande dessinée, par son ton à la limite de l’absurde, par sa mise en scène, son inventivité scénographique, bref une comédie qui sort des sentiers battus et c’est tant mieux, tant les spectateurs rient de bon cœur aux répliques et situations ubuesques voulues par l’auteur.

Georges, le héros de l’histoire, est obsédé par les prénoms féminins qui l’agressent visuellement, des prénoms qui symbolisent ses ex-compagnes, des prénoms qui identifient les résidences qui gravitent autour de son nouveau cocon, comme par exemple la Villa Christine, la Villa Adriana ou encore la Villa Clémentine.

Obsédé par ces prénoms, il n’en faut pas plus pour qu’il se fasse un film avec la nouvelle villa qui se construit près de chez lui, à Châtenay-Malabry, au doux nom de Emilie !

Serait-ce son destin ? Serait-ce une coïncidence ? Devrait-il absolument trouver son âme sœur au prénom d’Emilie pour exalter son Graal ? Comprendre le mystère de ce qui nous lie les uns aux autres…Ou serait-ce tout simplement l’annonce d’un nouvel échec ?

Telle est la quête frénétique qui va le conduire dans un marathon infernal à la recherche de sa nouvelle conquête amoureuse. Une recherche semée d’embûches qui va faire les choux gras de ses collègues de bureau, lui le simple comptable, nullissime dragueur, mais à la destinée pétillante. A tel point qu’ils lui font remarquer que le nom d’un immeuble ne peut pas décider de son avenir, de sa vie !

Une comédie romantique, ludique, poétique, sur le thème de l’Amour dans laquelle l’humour, la tendresse et l’émotion, se conjuguent au passé, au présent et au futur.

Une histoire d’amour qui, au fil des saynètes projetées graphiquement sur les panneaux par Stéphane Cottin, dans une scénographie très réussie de Marie Hervé illustrée par Marion Auvin, progresse dans un élan de générosité, à la rencontre de L’inconnue de 18h24. Le tout renforcé par la partie musicale de Stéphane Isidore et les jeux de lumières de Cyril Manetta. Les costumes de Christine Vilers accentuent le côté ludique des saynètes où interviennent différents personnages tout au long de la quête amoureuse avec un accessit pour le barman au nom évocateur de Jésus.

Une histoire d’amour qui se feuillette comme une bande dessinée dans laquelle on tourne les pages à la découverte de la prochaine scène, celle qui nous tient en haleine, celle du baiser. Y aura-t-il un rapprochement ? Y aura-t-il une fin heureuse ?

Laissez-vous emporter par la mise en scène très rythmée d’Eric Bu. Il nous plonge dans l’esprit de Georges qui s’adressant au public renforce le côté divertissant de cette comédie décalée. Il réussit à faire monter, tout au long des rencontres improbables, une belle mayonnaise composée d’éléments farfelus qui d’un premier abord ne sont pas faits pour se mélanger dans une réalité d’un monde à la naïveté sous-jacente.

Pour mener à bien cette réussite théâtrale sur tous les points, il fallait des comédiens chevronnés, à commencer par Grégori Baquet, l’amoureux transi, attachant, rempli d’espoir, à la sensibilité d’un charme discret et à un œil distillant un comique pétillant. Mélanie Page dans L’inconnue de 18h24, en qui Georges voit son Emilie, à la présence solaire tempère les ardeurs de Georges avec une maîtrise émotionnelle convaincante.

Quant aux collègues interprétés magistralement avec une folle énergie par Marine Dusehu, Etienne Launay et Stéphane Roux (Jésus), ils sont irrésistibles et d’une drôlerie à couper le souffle. Outre les collègues de bureaux, ils interprètent délicieusement tout au long de l’histoire les personnages qui croisent la route de Georges et L’inconnue de 18h24 avec des changements de costumes décalés de Christine Vilers.

Un divertissement dont il serait impardonnable de se priver : une pépite de drôlerie !

 

« Je m’appelle Georges…Et vous ? » sur la scène du Théâtre Actuel La Bruyère. Vue le 300525 Représentations du mercredi au samedi à 21h, matinée le dimanche à 17h, jusqu’au 15 juin 2025.

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